An Ethnobotanical Survey and Quantitative Study of Indigenous Medicinal Plants Used in the Algerian Semi-arid Region

Enquête ethnobotanique et étude quantitative des plantes médicinales indigènes utilisées dans la région semi-aride algérienne

¹ Laboratory of Biotoxicology, Pharmacognosy and Biological Valorization of Plants, University of Saida, BP 138 cité Ennasr 20000, Saida, Algeria
² Department of Biology, Faculty of Sciences, Doctor-Moulay-Tahar University, Saida, Algeria

^* e-mail : kkefifa@yahoo.fr

Abstract

This paper presents the first quantitative ethnobotanical study of the flora in the semi-arid region in the southwest part of Algeria. The aim of this ethnobotanical survey in the region of El Bayadh situated in the semi-arid part of Algeria was to identify the main medicinal plants used by the local inhabitants to treat different diseases and to collect all the data on their therapeutic characteristics. One hundred informants of different ages were interviewed for this study (69 women and 31 men). Both quantitative and qualitative information were collected through open semi-structured face-to-face interviews with the local people. Data were organized and analyzed by descriptive statistics. The ethnobotanical data were analyzed using various important quantitative indices calculated for each of the recorded medicinal plant species like use value (UV), relative frequency of citation (RFC), relative importance index (RII), informants’ agreement ratio (IAR), informant consensus factor (ICF), fidelity level (FL), and family importance value index (FIV). In addition, a correlation analysis was performed to check the level of association between RFC and both UV and RII. It was reported that 44 useful plant species, belonging to 26 botanical families were used in the treatment of various diseases. The Asteraceae family was the most common family (6 species, 13.64%, FIV = 0.94) of all the medicinal plants recorded in this study. Leaves were the most commonly used plant part, accounting for 50.77% of the plants reported. Eighty-three diseases were identified and grouped into eleven categories, dominated by diseases of the nervous system and sensory organs (ICF = 0.94), which were treated with local medicinal plants. There is a clear dominance of Artemisia herba alba Asso. (Chih) in the three important ethnobotanical indices (UV, RFC, and RII).We found in this study five plant species having maximum fidelity level (100%) where they were used to treat only one disease. The Pearson correlation coefficient between RFC and UV (0.986**), and between RFC and RII (0.713**) showed highly positive significant association between RFC and both UV and RI of plant use in the study area. We deduce that herbal medicine is used in selfmedication of the local population; however, we also draw attention to the fact that the incoherent and limitless use of the medicinal flora constitutes a potential risk contributing to the degradation of the plant biodiversity of the area of study. These results may complement the database of the national medicinal flora and support research in phytochemistry and pharmacology to discover new drugs and approve ethnomedicinal knowledge.

Résumé

Cet article présente la première étude ethnobotanique quantitative de la flore dans la région semi-aride du sudouest de l’Algérie. Les objectifs de cette étude, et à travers des enquêtes ethnobotaniques dans la région d’El Bayadh du semi-aride algérien, sont d’identifier les principales plantes médicinales utilisées par la population locale pour traiter différentes maladies et de collecter toutes les données sur leurs caractéristiques thérapeutiques. Cent informateurs ont été interviewés pour cette étude (69 femmes et 31 hommes) d’âge différent. Des informations quantitatives et qualitatives ont été collectées lors d’entretiens semi-structurés en face à face avec la population locale. Les données ont été organisées et analysées par des statistiques descriptives. Les données ethnobotaniques ont été analysées en utilisant divers indices quantitatifs calculés pour chacune des plantes médicinales enregistrées comme : la valeur d’usage (UV), la fréquence relative de citation (RFC), l’indice d’importance relative (RII), le ratio de l’entente des informateurs (IAR), le facteur consensuel de l’informateur (FCI), le niveau de fidélité (FL) et l’indice de valeur d’importance pour la famille (FIV). En outre, une analyse de corrélation a été effectuée entre RFC et à la fois UV et RII. Les résultats ont montré 44 espèces végétales utiles, appartenant à 26 familles botaniques, qui ont été signalées dans le traitement de diverses maladies. La famille des Asteraceae était la famille la plus commune (6 espèces, 13,64 %, FIV = 0,94) de toutes les plantes médicinales enregistrées dans cette étude. Les feuilles étaient la partie la plus utilisée de la plante, représentant 50,77 % des plantes déclarées. Quatre-vingt-trois maladies, traitées avec des plantes médicinales, ont été identifiées et regroupées en 11 catégories. Il y a une dominance claire d’Artemisia herba alba Asso. (Chih) dans trois importants indices ethnobotaniques (UV, RFC et RII). Nous avons trouvé dans cette étude cinq espèces végétales ayant un niveau de fidélité maximum (100 %) où elles sont utilisées pour traiter qu’une seule maladie. L’ICF le plus élevé (0,94) a été enregistré pour la catégorie Système nerveux et organes sensoriels. Le coefficient de corrélation de Pearson entre RFC et UV (0,986 **), et entre RFC et RII (0,713 **) montrant une association significative très positive entre la RFC et la UVet le RII de l’utilisation de l’installation dans la zone d’étude. Nous en déduisons, à travers les résultats, que la phytothérapie prend place dans l’automédication de la population locale et nous pouvons suggérer que l’utilisation incohérente et illimitée de la flore médicinale constitue en elle-même un risque potentiel contribuant à la dégradation de la biodiversité végétale de la zone d’étude. Ces résultats peuvent compléter la base de données de la flore médicinale nationale et servir de support à la recherche en phytochimie et en pharmacologie pour découvrir de nouveaux médicaments et approuver des connaissances ethnomédicinales.